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Se poser cette question c’est s’interroger sur le sens d’un engagement bénévole, questionner encore et encore le projet, sa finalité, les conditions de sa mise en œuvre, trier dans les priorités, les plus utiles et ou essentielles, les plus réalisables, fixer et se fixer des objectifs mais aussi des limites…

Dans le champ du handicap, et plus particulièrement de la déficience visuelle, se questionnement ne peut échapper à la confrontation avec l’accélération permanente de l’évolution de l’environnement, des comportements, des outils, des modes de communications. Il n’en reste pas moins utile de poser quelques préalables à la réflexion tels que les principes fondateurs qui nous rassemblent et qui motivent nos engagements.
En premier lieu, le simple constat que la déficience visuelle engendre toujours du handicap et de l’exclusion ! En France, depuis la grande loi d’orientation de 1975, et plusieurs autres depuis 45 ans, dont celle de 2005, ce qui évolue le plus vite c’est le vocabulaire mais pas vraiment la situation des personnes ! Ainsi, même si nous sommes passés des « personnes handicapées » aux personnes « en situation de handicap » et de « l’intégration » à « l’inclusion », les parcours individuels demeurent compliqués, longs et tortueux, souvent incertains ! Le « parcours du combattant » reste d’actualité, et « combattants » nous devons nous aussi le rester, pour témoigner de notre expérience, pour construire des solutions adaptées, pour avancer sur le chemin de la citoyenneté pleine et entière et de l’autonomie !

Le modèle associatif a des forces et des faiblesses. Tel que nous l’envisageons, sa force principale réside dans les différentes opportunités offertes par cet outil créé en 1901.
Dans un cadre juridique reconnu, qui règle les questions de fonctionnement, l’association représente le navire sur lequel peut s’engager l’aventure humaine. Mettre en commun pour des objectifs partagés, les intelligences, les volontés, les disponibilités, sont toujours les atouts de ce dispositif. La capacité à développer des réponses aux besoins, en faisant appel à des compétences notamment professionnelles, en s’inscrivant dans le cadre de politiques publiques, est également un point fort.
Le bémol à tout cela provient de la nature même de la construction, l’humain ! Lorsque la vie associative manque de tête et de bras, que subsiste surtout la structure sans le souffle, que la gestion capte toute l’énergie et ne laisse plus de place à l’imagination et à la prospective, alors la coquille est vide et l’outil perd de son intérêt et surtout de sa pertinence !
Sur des flots agités, les écueils ne manquent pas, mais tant que nous restons en capacité de hisser les voiles, de réfléchir et d’agir, d’accueillir et de proposer, de partager et d’offrir, nous nous devons de poursuivre…
Notre expérience individuelle de personne concernée est unique, notre expertise collective ne l’est pas moins. Toutes les deux garantissent et valident une démarche et des propositions au service d’un projet innovant.

michel signat

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